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Les Célébrités

 

Le Docteur Charles QUINQUAUD

 Fils de Joseph Quinquaud et de Marie Eléonore Boyron, Charles Eugène est né à Lafat le 26 décembre 1841.

Il est décédé le 9 janvier 1894, âgé seulement de 52 ans. Il a épousé le 24 janvier 1884 à Paris Thérèse Caillaux, sculpteur, élève de Rodin avec qui il aura 4 enfants dont Anna, brillante sculpteur.

Ce brillant médecin, docteur, savant, académicien s’illustrera dans plusieurs domaines.

Extrait de la Gazette hebdomadaire de médecine et de chirurgie du 18 janvier 1894

 "Charles a été interne des hôpitaux en 1868, lauréat de la Faculté en 1872, médecin du bureau central en 1878, agrégé de la faculté en 1885, plusieurs fois lauréat de l'Académie des Sciences et de l'Académie de Médecine (section de physique et de chimie en 1891).

Ses travaux scientifiques touchent à toutes les branches de la médecine, mais en partie celle liée à la physique médicale que sa collaboration avec Gréhant lui permit d'enrichir de découvertes et de perfectionnements nombreux. Ses études sur la chaleur animale, sur la spectrophotométrie, sur l'hémoglobine, etc.., ont été souvent citées. Ces recherches sur la fonction du foie et sur la formation de l'urée, sur la glycogénie et sur la glycémie méritent une mention spéciale, aussi bien que les travaux de toxicologie et de physiologie pratique qu'il a entrepris en collaboration avec son ami Laborde médecin de l'hôpital Saint-Louis, Charles Quinquaud a écrit sur les dermatoses, en particulier sur le pemphigus, les teignes, les dermatites, la lèpre etc... un très grand nombre de mémoires spéciaux. Il a publié toute une série d'observations sur les maladies infectieuses, les maladies des enfants, les maladies des vieillards, la thérapeutique, l'hygiène, etc.… Mais ce sont surtout les études de chimie biologique et pathologie qui lui serviront. Il est rare de trouver des médecins assez laborieux, assez instruits pour s'adonner aux recherches de science pure, pour essayer avec l'autorité que leur donne les études cliniques et les expériences qu'ils peuvent acquérir aux lits des malades, d'éclairer les nombreux problèmes que seuls peuvent résoudre de patientes études de physique et de chimie biologique. La perte du docteur Quinquaud sera donc vivement ressentie par tous ceux qui s'intéressent à ces travaux trop souvent délaissés ou dirigés dans une voie qui n'est pas celle de la clinique."  

La sculpteur Anna Quinquaud

 Fille des précédents, Anna a hérité de la ténacité de son père et de la virtuosité de sa mère.

Elle est née le 5 mars 1890, elle est décédée en 1984, âgée de 93 ans.

Anna Quinquaud commence très jeune à manier la "terre glaise" à c6té de sa mère. A 12 ans, elle réalise un petit bas-relief en terre cuite intitulé "La Bergère et ses moutons" qui est encore à l'honneur dans la demeure familiale à Lafat.  

A 22 ans, elle présente 2 bustes au Salon des Artistes français. En 1914, elle reçoit le prix de sculpture des femmes peintres et sculpteurs. Elle obtient le 23 juillet 1924 le Premier second Grand Prix de Rome. En récompense, elle préféra la découverte du Continent africain au séjour qui lui était offert à la Villa Médicis à Rome.

En 1925, elle parcourt Mauritanie, Sénégal, Soudan, Mali, en pirogue sur le Niger, accompagnée seulement de ses "boys" soudanais qui lui portaient ses caisses de sculptures, de terre, d'instruments, vêtements et accessoires de vie. Elle revient en France en 1926. Retourne en 1930 au Niger, au Fouta-Djalon, à Tombouctou, en Guinée. Elle rapporte de ce voyage sculptures et aquarelles totalement inédites qu'elle expose, avec un immense succès, à la Galerie Charpentier, rue du Faubourg St-Honoré à Paris.

1932  Prix de Madagascar qui lui donne une bourse de voyage. Elle visite l'Ethiopie, fait la connaissance du Négus Hailé Silassié, séjourne dans son palais et y réalise son buste. (événement sans précédent pour une femme à cette époque!)

Voici quelques unes des oeuvres principales réalisées au cours des années suivantes :

- Bas-reliefs pour l'Hôtel de Ville de Tananarive.

- Bas-reliefs de la Fauverie du Jardin des Plantes à Paris.

- Sculptures monumentales pour la Cathédrale de Dakar.

- Bas-relief au-dessus de la porte de gauche du Palais de Chaillot à Paris.

- Sculpture sur le parvis du Musée d'Art Moderne à Paris.

- Bas-reliefs du Pavillon de France d'Outre-Mer à Paris.

- Les anges gigantesques de la Cathédrale de Casablanc a en 1950.

- Bas-relief pour des écoles reconstruites – ainsi que le Monument aux Morts -( deux mains jointes vers le ciel de 6mètres de haut) à Caen.

Elle fut décorée de la Légion d'Honneur au début des années trente.

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